"L'Esprit Saint nous dérange" Pape François

Des extraits des homélies du Pape François lors de la célébration de la messe quotidienne en la chapelle Ste Marthe.


« L’Esprit-Saint nous dérange ». 
Messe du mardi 16 avril 2013

Dans la première lecture du jour, Etienne fustige le sanhédrin : « Hommes à la tête dure, votre cœur et vos oreilles ne veulent pas connaître l'Alliance : depuis toujours vous résistez à l'Esprit Saint; vous êtes bien comme vos pères! Y a-t-il un prophète que vos pères n'aient pas persécuté ? » (Ac 7, 51- 8, 1a). Ainsi Etienne dit en quelque sorte : « Vous avez tué les prophètes, … puis vous les avez vénérés, vous leur avez érigé des monuments, mais après les avoir tués ». « C’est ainsi que se manifeste la résistance à l’Esprit Saint ». « Vous pourriez dire: “Mais Père, cela se passait avant. Maintenant nous sommes tous satisfaits avec l’Esprit”. Ce n’est pas vrai ! Cette tentation est encore d’aujourd’hui ». 

« Pour le dire clairement, l’Esprit-Saint nous dérange. Car il nous remue, il nous fait marcher, il pousse l’Eglise à avancer. Et nous sommes comme Pierre à la Transfiguration : “Ah, qu’il est heureux que nous soyons ici, tous ensemble !” … mais que cela ne nous dérange pas ! ». Cette "résistance à l’Esprit" dans la réception de Vatican II, qui a été « une belle œuvre de l’Esprit-Saint » : « cinquante ans plus tard, avons-nous fait tout ce que l’Esprit-Saint nous a dit dans le Concile » ? « Non », a répondu le pape : comme dans l’Ancien Testament, « nous fêtons cet anniversaire » en érigeant « un monument » au concile, mais « nous souhaitons surtout qu’il ne nous dérange pas. Nous ne voulons pas changer ». 
En outre « quelques voix demandent à retourner en arrière. Cela s’appelle “être entêté”, cela s’appelle vouloir “apprivoiser l’Esprit-Saint”, cela s’appelle devenir “sot et lent du coeur”». Cette "résistance" se situe aussi au niveau personnel : « Dans notre vie personnelle aussi, dans notre vie privée, la même chose arrive : l’Esprit nous pousse à prendre une route plus évangélique et nous disons : “Mais non, ça va bien ainsi, Seigneur...”». « Nous voulons que l’Esprit-Saint s’assoupisse. Nous voulons apprivoiser l’Esprit-Saint. Et cela ne va pas. Car il est Dieu et il est ce vent qui va et vient, et on ne sait d’où il vient. Il est la force de Dieu ; il donne la consolation et la force pour aller de l’avant. Et ceci dérange. Le confort est meilleur ». « Ne pas opposer de résistance à l’Esprit-Saint : c’est la grâce que je voudrais que nous demandions tous au Seigneur ; la docilité à l’Esprit-Saint, à cet Esprit qui vient à nous et nous fait avancer sur la route de la sainteté. La grâce de la docilité à l’Esprit-Saint. »

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